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BallinaUncategorizedMessieurs anglais, tirez- vous les premiers !

Messieurs anglais, tirez- vous les premiers !

« Messieurs anglais, tirez- vous les premiers ! » J’avais d’ailleurs entendu cette expression de supporters français, il y a de nombreuses années, lors de la Coupe du monde 1998, mais aussi lors des prochains matches entre la France et l’Angleterre. Quelque chose comme dire que même en vous laissant tous les avantages, nous vous repousserons. C’est comme ça que je l’ai interprété. Plus proche de moi, j’ai commencé à m’intéresser à ces dernières années quand, à l’occasion du Brexit, j’ai vu qu’il était relancé sous différentes formes : « Messieurs les Anglais, partez les premiers ! », « Mesdames et messieurs les Anglais, payez les premiers ! ».

Pourtant je n’allais pas plus loin et je n’allais pas y aller jusqu’au jour où, alors que je faisais du vélo quelque part dans une forêt près de chez moi, j’ai vu un magnifique obélisque, un de ceux qu’on ne construit plus. Et c’était là depuis 1750.

M’y intéressant, j’appris que 100 ans après sa construction, c’est-à-dire vers 1850, Prosper Mérime, alors Conservateur général des monuments historiques du IIIe Empire, dressant la liste des monuments à protéger par l’État, incluait mon obélisque.

Ma curiosité était déjà piquée. J’apprends que cet obélisque était dédié à l’une des batailles les plus importantes de France, la bataille de Fontenoy, lorsque les armées de Louis XV affrontèrent une coalition d’armées austro-néerlandaises-anglaises. Aujourd’hui, c’est ce qu’on appelle la guerre de succession, mais je ne veux pas vous confondre davantage. Il faut juste savoir que s’il la perdait, la France aurait la moitié du territoire actuel.

La seule personne qui développe l’expression ci-dessus est Voltaire.

Il s’avère que Louis XV lui-même était présent à la bataille, et selon la coutume, toute la cour royale, les courtisanes et la crème de la société de l’époque étaient à proximité, observant la bataille d’une hauteur proche.

Les officiers supérieurs des deux fronts, Milord Charles Hay et le Comte d’Anterroches des Grenadiers français, ont retiré leur chapeau et se sont salués.

D’après Voltaire, le comte d’Anterroches leva la main et pour faire preuve de courtoisie à la fin du calorique français, il dit : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » (Messieurs anglais, tirez en premier)

Lord Charles Hay répondit à son invitation : « Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers. Virez-vous d’abord ! »

La bataille s’engage et à la tombée de la nuit, elle sourit aux troupes françaises. Le champ que vous voyez derrière l’obélisque n’a pas été vu par les tués.

La phrase ci-dessus est restée l’expression de l’esprit chevaleresque, de la courtoisie et de la fierté de l’uniforme militaire d’une époque révolue.

Et un dernier.

Si j’ai apporté l’histoire de cette phrase, je l’ai fait pour une autre phrase encore plus importante à mes yeux, pour comprendre l’esprit de l’époque.

A la fin de la bataille, après avoir salué son armée, Louis XV prit son fils, Louis Ferdinand, et comme ils se rendaient dans un monastère (il était à droite de l’image, mais qui fut détruit à la Révolution) il dit : Mon fils, même le sang des Anglais est le sang des hommes. La plus grande victoire est de le sauver !

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