Je ‘ai perdu la chance de la mise en scène de la première fois, mais pas dans cette série d’interprétations qui a débuté hier soir (le jeudi 21 octobre 2022. NDLR). Il faut dire que la mise en scène du « Roi Lear » par un théâtre local est soit une expression de maturité et de confiance en soi, soit un signe de bêtise. Parfois même stupidité. Un texte de Shakespeare fait tourner la tête de n’importe qui.
A ses débuts, la réalisation, voulant peut-être donner un « La » sensible au rythme qu’elle maintiendrait au cours de son déroulement, m’a fait ressentir plus fortement le bruit des lignes qui m’ont mis dans l’ambiance d’une dictature fraîchement arrivée en Puissance.
L’apparition de Goneril sur scène, qui a en quelque sorte mitraillé son texte, n’a pas beaucoup changé l’ambiance. Puis avec le temps, le spectacle a commencé se chauffer. La configuration de cette salle, probablement dans l’une de laquelle fut également donnée la première, il y a près de cinq siècles, offrait de nombreuses possibilités.
La mise en scène et les découvertes intéressantes de la réalisatrice Jonida Beqo, pour donner aux acteurs la liberté d’action, ne manquaient pas, mais ces entrées et sorties, toujours en courant et pressées, ne m’ont pas beaucoup convaincu, car la décision de laisser assis au milieu de la scène, pendant un temps relativement long dans les scènes finales, du Roi Lear et de Cordelia. Faute de mieux faire, ils attendaient avec impatience que d’autres finissent de travailler sur leur texte…
De toute évidence, il y avait encore des parties de la mise en scène qui nécessitaient du travail, où cela semblait un peu incertain et maladroit, mais il y avait un groupe d’acteurs qui a attiré l’attention et maintenu l’intérêt du spectateur, malgré l’éclectisme de la musique et déguisements.
Au fil du temps, les acteurs K. Konomi et A. Demaj ont réussi à donner des traits plus clairs à Gonerila et Regana. J’ai du mal à dire ça à propos de Cordelia. J’ai l’impression qu’elle a été un peu victime du poids lourd représenté par Victor avec le sceptre du chevalier Lear. Pour graviter autour de lui, il y aura toujours quelque chose qui sera éclipsé par les autres.
J’ai l’impression qu’au fil du temps une nouvelle et moyenne génération d’acteurs a créé sa propre personnalité. R Toçe dans le rôle d’Edgar et Zeqja dans celui d’Edmund, M. Dhrami dans le rôle du comte Kent, semblaient avoir travaillé dur. Même K. Dumo avait créé un Oswald intéressant.
Ce n’étaient pas les seuls, mais je suis désolé de ne pas avoir noté les noms des autres.
Justin est génial. Mais j’ai l’impression qu’il a en quelque sorte gardé le rôle autour de lui, pour lui et ses partenaires du « premier cercle », ceux à qui il parlait. Il me semblait que j’étais arrivé là par hasard, que le spectacle n’était pas donné pour moi, même si avec un papier en poche je pouvais prouver à tout moment que je n’étais pas entré sans billet.
Il avait son propre look minimaliste et intime. Assez intéressant en soi !
Ma grande surprise a été la merveilleuse figure que Sokol Angjeli avait créée dans le rôle de Glouster. complet, convaincant, tragique, déçu, trahi, massacré et toujours fidèle à son roi. Surtout vrai. Une « bête » de scène !
Puis la scène où ils sont tous les deux, Zhusti et Angjeli, du climax du show, qui il faut le dire n’est pas très normal. D’un point de vue dramaturgique, il y a d’autres moments que l’on sait tous où le spectacle aurait dû peser. Mais le talent artistique de ces deux-là dans cette scène était sublime.
Enfin, je me permets, sans vouloir m’imposer à personne, je n’accepte même pas un débat là-dessus : la pièce était de Viktor Zhusti, mais le rôle était de Sokol Angjeli !
J’‘ai perdu la chance de la mise en scène de la première fois, mais pas dans cette série d’interprétations qui a débuté hier soir (le jeudi 21 octobre 2022. NDLR). Il faut dire que la mise en scène du « Roi Lear » par un théâtre local est soit une expression de maturité et de confiance en soi, soit un signe de bêtise. Parfois même stupidité. Un texte de Shakespeare fait tourner la tête de n’importe qui.
A ses débuts, la réalisation, voulant peut-être donner un « La » sensible au rythme qu’elle maintiendrait au cours de son déroulement, m’a fait ressentir plus fortement le bruit des lignes qui m’ont mis dans l’ambiance d’une dictature fraîchement arrivée en Puissance.
L’apparition de Goneril sur scène, qui a en quelque sorte mitraillé son texte, n’a pas beaucoup changé l’ambiance. Puis avec le temps, le spectacle a commencé se chauffer. La configuration de cette salle, probablement dans l’une de laquelle fut également donnée la première, il y a près de cinq siècles, offrait de nombreuses possibilités.
La mise en scène et les découvertes intéressantes de la réalisatrice Jonida Beqo, pour donner aux acteurs la liberté d’action, ne manquaient pas, mais ces entrées et sorties, toujours en courant et pressées, ne m’ont pas beaucoup convaincu, car la décision de laisser assis au milieu de la scène, pendant un temps relativement long dans les scènes finales, du Roi Lear et de Cordelia. Faute de mieux faire, ils attendaient avec impatience que d’autres finissent de travailler sur leur texte…
De toute évidence, il y avait encore des parties de la mise en scène qui nécessitaient du travail, où cela semblait un peu incertain et maladroit, mais il y avait un groupe d’acteurs qui a attiré l’attention et maintenu l’intérêt du spectateur, malgré l’éclectisme de la musique et déguisements.
Au fil du temps, les acteurs K. Konomi et A. Demaj ont réussi à donner des traits plus clairs à Gonerila et Regana. J’ai du mal à dire ça à propos de Cordelia. J’ai l’impression qu’elle a été un peu victime du poids lourd représenté par Victor avec le sceptre du chevalier Lear. Pour graviter autour de lui, il y aura toujours quelque chose qui sera éclipsé par les autres.
J’ai l’impression qu’au fil du temps une nouvelle et moyenne génération d’acteurs a créé sa propre personnalité. R Toçe dans le rôle d’Edgar et Zeqja dans celui d’Edmund, M. Dhrami dans le rôle du comte Kent, semblaient avoir travaillé dur. Même K. Dumo avait créé un Oswald intéressant.
Ce n’étaient pas les seuls, mais je suis désolé de ne pas avoir noté les noms des autres.
Justin est génial. Mais j’ai l’impression qu’il a en quelque sorte gardé le rôle autour de lui, pour lui et ses partenaires du « premier cercle », ceux à qui il parlait. Il me semblait que j’étais arrivé là par hasard, que le spectacle n’était pas donné pour moi, même si avec un papier en poche je pouvais prouver à tout moment que je n’étais pas entré sans billet.
Il avait son propre look minimaliste et intime. Assez intéressant en soi !
Ma grande surprise a été la merveilleuse figure que Sokol Angjeli avait créée dans le rôle de Glouster. Complet, convaincant, tragique, déçu, trahi, massacré et toujours fidèle à son roi. Surtout vrai. Une « bête » de scène !
Puis la scène où ils sont tous les deux, Zhusti et Angjeli, du climax du show, qui il faut le dire n’est pas très normal. D’un point de vue dramaturgique, il y a d’autres moments que l’on sait tous où le spectacle aurait dû peser. Mais le talent artistique de ces deux-là dans cette scène était sublime.
Enfin, je me permets, sans vouloir m’imposer à personne, je n’accepte même pas un débat là-dessus : la pièce était de Viktor Zhusti, mais le rôle était de Sokol Angjeli !